Ascencion du mont Cameroun: Les réactions

Les réactions

Endamena Nkou, athlètes du Centre

« Nos noms ont disparu des listes »

On ne nous a rien dit depuis le matin. Personnellement, je n’ai rien reçu. Ni maillot ni dossard. Encore moins les primes de participation obligatoire pour tous. Je ne sais comment retourner à Yaoundé. Tous mes collègues vivent le même problème. Nous sommes abandonnés par les organisateurs. J’ai fait tous les tests d’avant course. Le docteur m’a jugé apte pour la course. Au point de part, on nous dit que nous dit que nos noms ne figurent pas sur la liste. Nous avons passé la nuit à la belle étoile. Nous souffrons énormément. Le gouvernement doit apporter son aide pour l’organisation de cette course.

Ngoumkeng Gaston, athlètes du Littoral

« Nous ne compéterons plus… »

J’ai passé plus de cinq heures seulement pour faire les tests. C’est à 3h30 que l’on m’a remis ma prime de participation. Je me suis endormi à 4h30. A 7h, je ne peux rien faire dans la course. Car, nous n’avons ni le temps de repos ni de la nourriture à manger. L’organisation cette fois ci c’est la mort. Si ça continue ainsi, nous ne compéterons plus. A cette allure, aucun athlète ne peut battre le record. Mon collègue a passé quatre mois d’entraînement à Bamenda. Aujourd’hui, il n’a pas de tee-shirt et son dossard lui a été remis à 4h30min pour courir à quel moment ? Peux-tu faire une course de six heures après un repos de trente minutes ? Non.

Fongang Apollinaire, athlète du Littoral

« Il faut normaliser les choses comme par le passé »

Nous voulons que les choses se normalisent comme cela se passait lorsque j’ai pris part pour la première fois à cette compétition. C’était en l’an 2000. Après les tests, qu’on remette à chaque athlète son tee-shirt, son dossard et ses frais de participation pour que celui-ci puisse se préparer. J’avais préparé cette compétition depuis septembre au mont Manegouba. J’étais sûr de gagner. Les dépenses faites s’élevaient à 50.000Fcfa le mois. Des dépenses vaines. A cause des tracasseries vécues cette nuit, j’ai eu un malaise. C’est pourquoi, je n’ai plus couru.

Propos recueillis par:
Frank William BATCHOU
à Buea