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L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


Jacqueline Batet : « La mode camerounaise doit avoir une identité et être accessible à tous »

Publié par Frank William BATCHOU sur 24 Octobre 2012, 19:03pm

Catégories : #Interviews

Cette jeune styliste-modéliste diplômée du Collège de Lasalle du Maroc, école internationale de stylisme, nous parle de sa marque « Ethika B. » et des préparatifs de la présentation de sa collection « Bimbia » qui aura lieu le 1er décembre 2012 à Bonamoussadi au lieu dit Maison blanche.

Jacqueline-Batet.JPG 

Parlez-nous de la marque, votre marque baptisée « Ethnika B ».

« Ethnika B. » a été créée en 2008. C’est aussi le nom de mon label qui a pour objectif de faire valoir le potentiel camerounais en matière artistique, plus précisément dans le milieu de l’habillement. De faire intervenir divers artisans du pays, que ce soit des tisserands, des teinturiers, les ébénistes, … qui apportent une dextérité propre à cette marque afin de pérenniser ce savoir-faire local. « Ethnika B. » habille les hommes, les femmes et les enfants en toute circonstance. Son style reste moderne, pratique et original. C’est une marque fière de ses origines qu’il faut encourager. Avec cette marque, nous avons été désignées « Meilleur espoir en 2009 » lors d’une cérémonie qui s’est tenue au Hilton hôtel de Yaoundé. L’on récompensait en quelle que sorte, lors de cette cérémonie, les gens qui s’habillent bien. Il y avait une panoplie de personnes qui encourage la mode au Cameroun. En dehors de ça, j’ai participé à deux reprises à « First class fashion salon » au Hilton avec Sono Mode. Après une année sabbatique, nous sommes donc de retour avec la collection « Bimbia ».

Bien qu’ayant fait ces plateaux, l’artiste que vous êtes reste presqu’inconnu du grand public. Et sin on faisait les présentation ?

Je suis Jacqueline Batet, styliste-modéliste. Je suis diplômée du Collège de Lasalle du Maroc, une école internationale de stylisme. Je suis au pays depuis à peu près douze ans. Je ne suis pas à mes débuts aujourd’hui. Ça fait près de cinq ans que je fais des podiums. Il y a deux ans, on était à Afric Collection. C’est vrai. Je ne suis pas très régulière parce que j’estime qu’il faut bien préparer les choses pour les présenter. Et Ethnika, venue de Ethnique, est une marque qu’il porter avec fierté parce qu’elle vient de nos origines. C’est une marque d’authenticité et je n’ai pas voulu rentrer dans le jeu où l’on plaque les raphias, les calebasses… Ça ne m’intéresse pas. J’apporte une certaine touche propre à l’individu et à sa façon d’être.

Quel est le rapport par exemple avec la collection « Bimbia » sur laquelle vous travaillez actuellement ?

Le thème « Bimbia » que j’ai choisi est plus une attitude qu’un tissu ou autre chose. Je travaille avec toutes les matières. Que ce soit de la mousseline, le lin… J’anime la vie quotidienne à travers mon travail. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi le thème « Bimbia ». Quand on regarde la carte du Cameroun, on ne retrouve pas facilement Bimbia qui n’est pourtant pas loin de Limbé. Mais l’accès n’est pas facile. C’est un vrai parcours du combattant. Parfois quand vous arrivez même dans les environs et que vous demandez aux habitants où se trouve Bimbia ; ils sont perdus. On croirait qu’elle n’a jamais existé. Pourtant, c’était la porte d’entrée du Cameroun. Les missionnaires sont passés par là, ils nous ont laissé des briquèteries… Sans oublier que c’était un port d’esclavage. Bimbia a une végétation luxuriante  que j’ai voulu ressortir dans mon travail. Il y a du bleu qui représente la mer, le vert pour la forêt, le jaune pour le sable et le blanc pour la brume. C’est une collection qui en vaut vraiment la peine.

Jacqueline-B.JPG

En attendant le 1er décembre 2012, comment se passe la préparation de cette collection ?

Ce n’est pas facile. Nous avons au départ travaillé sur des croquis. Puis, on recherche sur le marché les différents échantillons ainsi que les différentes gammes de couleurs que nous pouvons associer à ces croquis. Parce qu’il faut rester fidèle au thème. Ensuite, on recherche un certain drapé c'est-à-dire, un certain tombant de tissu. On n’a pas mal de choses qui rentrent en jeu. Sur ce vêtement par exemple, on a des lignes qui s’entremêlent rappelant des chaînes d’esclavage. Après ce travail, on fait des montages puis des essayages. Enfin, un casting très pointilleux parce qu’on voudrait des formes assez généreuses. Cependant, toutes les femmes seront valablement représentées c'est-à-dire des plus dodues au plus minces. C’est une façon pour moi de montrer aux gens que la mode faite pour tous.

Pour le défilé du 1er décembre 2012, qu’aura-t-il de différent des autres défilés observé jusqu’ici ?

Le défilé est propre à chaque personne. Chaque styliste à son rêve dans la tête…

Et quel est le vôtre… ?

Mais… Je ne vous le dirai pas (rire). Sinon, vous n’irez plus le chercher. Chaque styliste à le sien et reste accrocher à ça. Nous faisons un métier de rêve. A partir d’une feuille, vous pouvez sortir des tas de choses. Ma touche personnelle est de partir de rien pour produire des choses extraordinaires, des vêtements africains ; camerounais et fiers de l’être. Beaucoup se disent qu’on va prendre le raphia, les pagnes… pour assembler. Je n’ai pas de pagne dans ce thème. J’ai travaillé avec des imprimés qui rappellent un peu le pagne parce que je recherche une certaine illusion. On a la légèreté, on a la transparence et bien d’autres qui ressortent de là. Je ne regarde pas ce que les autres font. Je suis sur ma lancée et je me focalise là-dessus.

Quelle promesse pour ceux qui viendront au défilé ?

Je voudrai que la mode camerounaise ait une identité et qu’elle soit accessible. Qu’ils viennent voir et qu’ils comprennent que la mode n’est pas seulement une affaire de copiage comme le font plusieurs stylistes. Qu’ils viennent découvrir nos créations et Ils verront des modèles qui les intéresseront à coup sûr. Entre nous, il doit avoir un certain échange, une symbiose. Et c’est ce que je recherche.

Propos recueillis par :

Frank William BATCHOU

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J
<br /> j'aime sa demarche et<br /> raisonement<br />
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F
<br /> xè bi1 de le dire mais combien de xè<br /> couturié redent accessible leurs oeuvres ki coûtent souvent les yeux de la tête?<br />
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G
<br /> ok ça doit le DG de fashion tv je<br /> crois<br />
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F
<br /> Je n'ai pas encore l'info. Je vais<br /> vérifier<br />
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G
<br /> bro je pense que c'est une bonne<br /> initiative de la part de notre frangine Jacqueline , j'ai ouir dire qu'il ya eu la visite d'un trés grand groupe americain au Cameroun.une pensé a ces grands couturiers tels Alpha di , Imane<br /> Ayissi, etcc<br />
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