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L'univers de Frank William Batchou

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Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


Jean Dikoto Mandengue : « Les retrouvailles » du vieux briscard de la basse camerounaise

Publié par Frank William BATCHOU sur 23 Janvier 2011, 16:00pm

Catégories : #Culture

En près de quarante ans de carrière musicale, celui qu’on appelle le « père de la basse » s’est produit en live pour la première fois au Cameroun. C’était vendredi 21 janvier 2011 sur le planché du Centre culturel français de Douala. Il en profité pour présenter son nouvel album « Les retrouvailles ».

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Centre culturel français de Douala ce vendredi 21 janvier 2011. Il est un peu plus de 20 heures. Plusieurs mélomanes arrivent en masse pour vivre le spectacle live, le premier du genre au Cameroun, de Jean Dikoto Mandengue alias Jeannot-Karl. Chacun presse le pas pour ne pas louper une seule seconde du spectacle. Mais vu le plein de la salle, beaucoup d’entre eux sont obligés de rester debout. Une situation inhabituelle. Car, même des festivals comme le Kôlatier organisé au mois de novembre 2010 et qui a connu la participation de plusieurs artistes étrangers n’a pas drainé autant de monde. Comme quoi, au grand artiste, de grand déploiement. Scène deux. 20 heures 30. Jeannot-Karl fait son entrée sur scène accompagnée d’un jazz new generation joué par son orchestre de circonstance et d’une salve d’applaudissement de nombreux fans. Comme un fauve à la quête d’un gibier, il s’empare de sa guitare et fait retentir les premières notes musicales. C’est le comble dans la salle. Les cris de joie retendissent de part et d’autres de la salle. Les flashes des appareils photos crépitent. Les cameramen se positionnent, chacun de son côté, pour faire les meilleurs plans.

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A travers son jeu de guitare baptisé le « walking bass » dans lequel s’entremêlent les rythmes de l’Afrique de l’ouest, le makossa, le R&B, de salsa et le jazz, Jeannot-Karl revisite son répertoire aussi riche que varié. Des registres dans lesquels il s’illustre à merveille depuis des années sur la scène européenne. De temps en temps, il se détache du groupe de musiciens pour partager avec le public, son génie et son talent de joueur de la basse. Et pendant cette promenade musicale, l’artiste annonce et joue quelques titres de son nouvel opus intitulé « Les retrouvailles ». Ce titre a été choisi parce que, dit-il, en dehors du Ghana et la République sud-africaine où il a fait des concerts avec son groupe Osibisa, il n’a pas eu la chance de jouer dans les autres pays d’Afrique. De plus, « on m’a invité pour venir jouer au cinquantenaire du Cameroun. Puisque ça faisait longtemps que je n’ai pas vu plusieurs amis et frères, J’ai donc réfléchi et c’est à partir de ce moment que j’ai commencé à travailler sur cet album que j’ai finalement baptisé « Les retrouvailles ». Je transmets des messages de paix, d’endurance, d’amour… », ajoute-il. Pour mettre du boum au cœur, le public a dégusté le titre « Comme d’habitude » de Claude François interprété par le coup de cœur de la soirée, Yellow Sister, une artiste talentueuse présentement en studio.

« Le père de la basse »

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Peu connu par la jeune génération, Jean Dikoto Mandengue alias Jeannot-Karl est pourant l’inspirateur de plusieurs bassistes camerounais à l’instar de Richard Bona, Etienne Mbappe, Aladji Toure, Sabal Lecco… Ce qui lui vaut le sobriquet du « père de la basse » camerounaise. Il a commencé à grincer à la guitare dans les années 60 alors qu’il n’a que quatorze ans. Quelques années après, il va en aventure et se retrouve finalement en Europe. Et par hasard, il fait la rencontre de manu Dibango et intègre son orchestre. « Dans le studio où nous travaillions, il y avait une contrebasse et non une basse. Comme j’étais guitariste, on m’a demandé d’essayer la basse. Je l’ai fais et c’est comme ça que je suis devenu bassiste », raconte-il. Par la suite, il est repéré par l’artiste Claude François avec qui, il collabore pendant sept ans. Il ensuite sollicité par Mike Brant, Nino ferrer, entre autres. Et avec son groupe afro-rock ghanéen Osibisa, il écume de nombreuses scènes de part le monde. Malgré tout ses voyages, son talent n’a pris aucune ride. Vive l’artiste !

Frank William BATCHOU

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