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L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


Jeanne Mbenti : « Nous interpellons l’homme de la rue avec un verre de littérature »

Publié par Frank William BATCHOU sur 29 Janvier 2013, 10:41am

Catégories : #Interviews

Comédienne plus connu sous le nom de Norma et actrice dans le film « Le blanc d’Eyenga », elle de lancer le projet « Les points cardinaux » pour inciter les camerounais à renouer avec la lecture et connaître les auteurs africains en général.

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A quoi renvoie l’initiative « Les points cardinaux » ?

« Les points cardinaux » est d’abord une association qui vise à promouvoir l’art en général sans barrière. Mais en tant que projet, l’association se tourne vers la littérature africaine essentiellement. A l’avenir, l’association trouvera d’autres projets pour valoriser l’art.

La société camerounaise souffrirait-elle d’une absence d’espace de lecture et de maitrise des auteurs africains ?

Oui. Tenez par exemple dans la ville de douala, on compte le nombre d’espace. Pourtant, il y a plein d’auteurs ici. Le projet veut qu’on lise publiquement leurs œuvres pour qu’ils voient l’impact sur un public précis en qu’en même temps, ce public les découvre.

Pour une première édition, vous avez opté pour un endroit pas du tout classique aux milieux de lecture. Mais un espace ouvert pour détente. Qu’est ce qui justifie ce choix ?

Amener les gens à venir et écouter des lectures des auteurs pas connus dans des salles n’est pas une chose évidente. A la longue, nous retrouvons les mêmes personnes qui viennent pour écouter soit par passion soit parce qu’ils viennent accompagner leurs amis. Les camerounais ont perdu le goût de la lecture. Disent-ils, ce genre de chose appartient aux gens d’une certaine catégorie intellectuelle ou sociale. C’est faux. Si Nous sommes allés à l’école pour apprendre à écrire nos noms, ce n’est pas pour garder ça dans nos poches. La vie est une école. On gagne tous les jours en écoutant des histoires. Intello ou pas, on se construit tous les jours et les gens peuvent penser qu’ils n’ont pas de capacité à débattre. Pourtant, ils ont la chose qui est essentielle dans la vie de l’homme : l’ouverture d’esprit.

frank-offciel

Comment se déroulera cette soirée de lecture, les points cardinaux ? Qui y est invités et quel type de textes y sera lu ?

 Toute ouvre qui peut-être mise sur scène pourvu qu’elle ne soit pas éditée. Nous avons l’œuvre d’un auteur congolais, Faustin KEOUA, « Passe pas l’homme », qui sera lu par deux rappeurs et slameurs Marsi Essomba et Boudor. Les rappeurs parce que je voudrais impliquer tous les secteurs artistiques et aussi, permettre que tout le monde puise se proposer pour lire. C’est d’ailleurs ça le but ; interpeller l’homme de la rue. Les différents intervenants sont : Theodore Kayésé (antagoniste), journaliste culturel et homme de théâtre, et Renée Zentar (protagoniste), professeur au Lycée Dominique Savio et directrice du projet « Ados en scène » qui défendra le point de vue l’auteur. Ils seront les pions pour le débat.

Le rendez-vous c’est pour le 31 janvier 2013. A quel niveau des préparatifs êtes-vous ?

Les choses se préparent très bien. Les différents intervenants sont conquis par le projet et sont prêts à donner le meilleur d’eux. Je travaille aussi avec toute une équipe qui se charge de bosser sur la communication, la logistique et la direction artistique.

 A quoi devrait s’attendre les personnes qui viendront à Bali le 31 janvier 2013 ?

A ne pas déguster que du café, de la musique ou bavarder entre amis ; mais participer en débattant sur le texte qui leur sera proposé. Car la priorité, c’est eux. Imaginez qu’on dise à ces mêmes personnes de venir dans une salle, ils ne trouveront aucun intérêt. C’est pourquoi, nous allons vers eux pour leur servir un peu de littérature.

 Norma, merci…

C’est moi qui remercie de m’avoir accordé votre temps pour parler de ce projet qui nous tient à cœur. J’espère qu’à travers votre voix plein de gens pourront s’y intéresser et se joindre à nous pour que la littérature et l’art en général ne meure pas au Cameroun

Propos recueillis par :

Frank William BATCHOU

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P
<br /> ''UN VERRE'' DE LITTERATURE BIEN<br /> DIT.<br />
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