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L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


Le show des artistes au premier anniversaire du "Urban show"

Publié par Frank William BATCHOU sur 7 Février 2012, 15:28pm

Catégories : #Culture

urban show-copie-1

Crédit photos : Aimé Moukoko


Mystère, le solo qui laisse les fans sur leur faim

Mystère

Il fallait sauver les meubles. C’est ce qu’à fait le leader du groupe Mystère en l’absence des autres membres du groupe. Sa voix puisée dans les profondeurs des racines de son Bassa natal a exécuté les titres « Il paraît » et « Chacun à son enfer ». Ce solo a été à l’origine du manque de feeling et la qualité haut de gamme de la prestation du groupe dont-on a l’habitude de vivre. Même le dialogue avec le public a été limité. De peur d’un dérapage. Certainement. Pour une ouverture de spectacle, cela n’a pas été vraiment une. « Malik ne pouvait pas prester aujourd’hui. Il a travaillé jour et nuit sans repos sur trois clips qu’il doit remettre demain. Il est super épuisé. L’autre membre a été affecté à Garoua et le dernier est actuellement en Italie. Mais, nous restons un groupe. Nous venons de finir notre deuxième album et on cherche un producteur. Il n’y a pas d’inquiétude », nous rassure le chanteur. Le groupe ferait mieux de rester ensemble pour un bon show.                          Note : 4.5/10

 

Alberto : Les clés du slam live

Sa qualité première, c’est la maîtrise de la scène. Ses déplacements sur le podium sont contrôlés. Signe d’un respect du public et de l’artiste qu’il est. Autre point fort d’Alberto les clés son of God, c’est le dialogue qu’il initie chaque fois avec son public. Lequel a tôt fait de bucher les lyrics de ses chansons. Question de rester en parfaite harmonie avec l’homme qui, depuis la sortie de son deuxième album en 2011, s’est installé « O delà du rap ». Ses textes philosophiques, suscitant au passage des applaudissements à tout rompre, se sont inscrits dans un crédo positiviste : « 1 son of God… ca va très bien ». Deux titres qui ont permis aux fans de chanter même si, en ce jour d’anniversaire, ils ont été privés de ses belles danseuses « indiennes ».Note : 8/10

 

V.B.H visse encore plus haut

C’est un artiste pétri de talent et d’expérience. Nul ne l’ignore. Mais, il ne l’a pas bien capitalisé. C'est-à-dire choisir, pour une fête comme celle-ci, des chansons bien connues du public. Lequel s’est contenté à se trémousser au rythme des (nouvelles) mélodies sur lesquelles travaille V.B.H. Plutôt que de l’accompagner en chantant aussi. Ces rythmes sont une mixture entre le hip-hop et les rythmes sahéliens du Fadal Kawtal. Une ouverture qui promet être la nouvelle tendance de demain après le hit makossa. En attendant, il faut reconnaître le côté « ambianceur » de ce jeune artiste plein d’avenir créatif.    Note : 8/10

 

Marsi : La posture fixe du slam

Ses textes sont une poésie riche en rime, en message et en histoire. Toute chose qui confirme le long parcours et le travail intense de l’ex membre du groupe S Team. Contrairement à sa prestation lors de l’acte II du Urban Show (30 avril 2011), Marsi a opté jouer sans être accompagné par l’orchestre de l’Equipe du Sud. Un choix qui n’a pas été très bénéfique pour l’artiste. Car, il a adopté une posture fixe durant tout le temps à lui imparti. Cette attitude a entièrement phagocyté son talent et ses gestes expressifs qui accompagnent ses chansons sur scène. Autre remarque et pas les moindres ce jour, c’est l’échange avec le public que Marsi doit travailler encore pour véritablement régner en véritable roi sur la scène.                                                                              Note : 6.5/10

 

Hobskur : le soldat de la génération… les politiques

Hobskur

Il a toujours été connu comme un critique acerbe du pouvoir. Jamais comme une arme d’ambiance massive. C’est ce visage que le petit soldat légendaire de la « génération fuck les politiques » a dévoilé au public ce jour. L’invite lancée en direction du public dès son  arrivée sur la scène a été très vite reçue. Un vrai déchaînement des fans sur un instrumental live, style funck des années 70. Ils se sont tous lâchés pour un début véritable de l’ambiance comme on aurait souhaité vivre dès le début du concert. L’échange avec le public, les déplacements sur la scène et le jeu avec les musiciens ont démontré l’ancienneté et la maturité de l’artiste. En une phrase, on dira : Hobskur a assuré.                    Note : 9/10

 

Franky P, le lover

Grâce à son style, il est devenu un enjôleur. Sa voix de lover saoule la gent féminine. Et son talent qu’il entretient au quotidien n’est pas le moindre. On note en cet artiste, une constance évolution malgré le temps limité. Son passage a prouvé que l’artiste est monté d’un cran par rapport à celui qu’on a vu à Urban Show 2 et en première partie du Sexion d’Assaut. Une preuve que Franky P s’inscrit progressivement, que dis-je, définitivement dans le cercle fermé des jeunes talents pouvant porter haut le drapeau tricolore camerounais sur les plateaux internationaux. Non plus en version play-back ou en semi-live. Mais aussi et surtout en live.                                     Note : 9/10

 

Lauren By, le « champion » peut mieux-faire

Révélation de l’année 2011, Lauren By a été accueilli comme il se doit. Une ambiance tonitruante que les musiciens ont tôt fait de suivre. Et la voix de l’artiste est venue donner une autre coloration. Son raggae dancehall a crée une dancefloor dans le public. Une forte ambiance dans laquelle, Lauren By s’est laissé emporter au point de se retrouver parfois dans une hors gamme. Bien que le public, le bras levé vers le ciel, reprenait en chœur les refrains, Lauren By doit apprendre à échanger avec ce dernier.                     Note : 8/10

 

Mike Peter : Le Rn’b gospel a désormais son porte-parole

Mike Peter

Il est de nature pausé et réservé. Mais sur un podium, c’est un guerrier qui n’a qu’un seul objectif : satisfaire son public. Mike Peter l’a encore démontré à l’occasion de cet anniversaire. Sa voix, très proche de R Kelly qu’il a pourtant connu après avoir commencé la musique, est très appréciée. De même que son jeu sur scène. Que dire quand il est accompagné par une chorale comme ce fut le cas lors de l’acte 4 de Urban Show. Une coloration vocale et scénique, genre gospel américain, qui a manqué à ce talentueux artiste qui s’érige peu à peu comme l’une des révélations musicales de cette année 2012. Mike Peter est donc un talent à suivre et à soutenir.                                                  Note : 8.5/10

 

Stone : la pierre précieuse du slam

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Si poésie n’existait pas, Stone l’aurait crée. Avec son style plutôt rigolant pourtant très critique, la pierre précieuse du Slam, Stone, a passé en revue les dérives et les maux qui minent notre société. En faisant un flash-back dans sa tendre enfance, il a tiré des expressions telles que « golli golli » ou « magie magie sauve-moi » pour être en symbiose avec son auditoire, subjugué par ses textes. Seul hic, il n’a pas fait ses dix minutes de prestation comme les autres pour mieux partager avec son public.                      Note : 7/10

 

Sir Nostra : doit encore faire des efforts

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Avec son style se rapprochant au Rn’b, Sir Nostra n’a pas donné le meilleur de lui à ses fans. Ce monsieur du rap est passé un tout petit peu à côté de la plaque. Le passage du play-back ou du semi-live au live est encore difficile. L’harmonisation a manqué un tout petit peu. Sir Nostra et son acolyte ont été dominés par les musiciens qui en ont profité pour faire la pluie et le beau temps du show en lieu et place des deux artistes. Le live est certes nouveau dans la famille hip-hop au Cameroun. Mais, Sir Nostra devrait encore faire des efforts pour s’arrimer à cette nouvelle donne.                                  Note : 5/10

 

Duc-Z, la forme inexistante

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Sa prestation était très attendue par les fans. Duc-Z est venu. Mais sur scène, l’homme a plutôt versé le lait. Car, son show a été en dessous de son potentiel. Pour qui a vu ses prestations ses derniers mois (Badou’l par exemple), ce n’est pas le même artiste qui était sur scène. Malgré les efforts, Duc-Z n’était pas dégagé sur scène. On dirait quelqu’un torturé par un problème crucial et déterminant dans sa vie. Toute chose qui a amené son public (qui connait pourtant ses deux titres exécutés : Reviens-moi et Je ne donne pas le lait) à être plus admiratif que participatif. Duc-Z devrait vite se remettre sur pied avant la première partie de Seyfu s’il veut rester parmi les meilleurs du rn’b au Cameroun.                            Note : 5.5/10

 

Stypack Samo : la voix des montagnes

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Il a su se frayer son chemin. En optant pour l’Afro hip-hop, Stypack Samo s’érige comme la révélation de l’année 2012 dans ce genre musical, très proche du style zoulou. D’où une forte attirance des mélomanes et des chanteurs circonstances. Cette nouvelle voix jaillissant des hautes montagnes de l’Ouest est un véritable vecteur de l’ambiance. Il a suffisait juste d’être là pour vivre en direct cette prestation. Difficile de la décrire.                     Note : 9/10

 

Terror : Just for it

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Sa Kalachnikov vocal crépitant au micro a réveillé les dormeurs. Même les plus sceptiques se sont ralliés à sa cause. Celle de défendre et de promouvoir la joie et l’ambiance. Le boss du label « Bâtiment B », avec ses titres « Black Alice » et « Ca vaut la peine », a prouvé qu’il a toujours plus d’une corde à son arc. Et c’est aussi la maestria des anciens de ce domaine. Monsieur Terror a fait danser les fans tout en rappelant que le meilleur reste à venir. Puisqu’il prépare actuellement son prochain album. Avec un maxi single qui sera, si tout se passe bien, dans les bacs dès le mois de mars 2012.                     Note : 8.5/10

 

Tizeu No Name Crew : La confirmation

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Ce groupe débute une tournée nationale dès le 17 mars 2012. Avant ce périple, il fallait tester leur niveau de préparation. Et le podium de Urban show était le meilleur choix. Heureusement, Jiji, Mensi et Mawatta ont prouvé qu’on peut compter sur eux. Une chorégraphie travaillée, déplacements contrôlés et ordonnés sur scène, chants envoûtants. Ces trois mousquetaires, avec le rythme fusion, ont crée une ambiance style boîte de nuit. Ce qui signifie une préparation intense du groupe. Ainsi, on estime qu’il n’y aura pas de regret pour ceux qui iront regarder leurs différents concerts.                               Note : 9.5/10

 

Boudor : Le prophète…

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Si l’adage dit que nul n’est prophète chez soi, Boudor peut se bomber le torse d’être prophète chez lui. Pas seulement à Bonassama son fief, mais aussi à Akwa où se déroule les hostilités. Dès sa montée sur le podium, il est accueilli en triomphe comme un pape par une multitude de fans constitués pour la plupart des enfants de la rue. Des enfants pour qui, il a beaucoup d’estime, d’amour et dont le rêve est de leurs construire un centre d’accueil. C’est donc normal s’il a commencé sa prestation en interprétant une chanson écrite pour ses « enfants du bon Dieu ». C’est l’euphorie totale. Un texte fort évocateur dont certains ont laissé couler des larmes en l’écoutant. Se glissant dans la peau d’un acteur professionnel de la scène, Boudor a mis le « feu » avec le titre « Boudor le noirocair ». Une prestation qu’on aurait aimé vivre jusqu’à X heure.

Note : 9.5/10

 

Frank William BATCHOU

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