Number one girl : Une plainte annoncée

Publié par Frank William BATCHOU sur 11 Juillet 2013, 18:29pm

Catégories : #Culture

Après la finale de cette émission de téléréalité, les organisateurs crient au sabotage. Les langues se délient. Les vérités sont dites.

Le verdict n’est pas encore entièrement donné. Pas parce que les convives n’ont vu aucun lot, préalablement annoncé, de la gagnante sur le programme de la finale ; le 4 juillet 2013 à Douala Bercy. Mais parce que les organisateurs crient au sabotage de leur événement. Pour ce faire, « une plainte, avec le concours des Brasseries du Cameroun, est en cours contre Douala Bercy. Il est anormal qu’on soit entrain de donner le nom de la gagnante et que le responsable aille couper le courant et les micros. C’est du sabotage ça », soutient Melyssa Mart, l’une des membres d’organisation. Une annonce qui n’effraie guère Slyva Ebelle, le directeur général de Douala Bercy. « J’attends la plainte. Je n’ai aucun soucis parce que je ne crains rien et ce n’est pas la première fois qu’on me dit ça », répond-il tout souriant. Et de rappeler : « Cet événement devait se tenir entre 20h et minuit. J’ai arrêté le song et les lumières aux environs de 1h35 du matin. Il avait largement débordé le temps impartie dans le contrat et aussi parce qu’il n’avait pas tout soldé ».

Une facture impayée à l’origine

Tout commence le 3 juillet 2013, la veille de la finale de « Number one girl ». A cette date, les organisateurs ont, selon les souches de payement, versé uniquement 400.000 Fcfa sur les 1.500.000 Fcfa exigés. Pourtant, les bons de commandes des sponsors ont été réglés partiellement ou totalement (les Brasseries avaient déjà versé 3.500.000 Fcfa, Camlait avait versé une partie des 10 millions promis. Pas d’infos sur les versements de Chococam). Au regard du retard de solvabilité, « j’ai demandé à Wax Dey de venir le lendemain, jour de l’événement, faire les installations entre 8h et 12h. Cela n’est possible que si tout est financièrement payé. La précision pour son manque de franchise jusque là », précise Sylva Ebelle. Pourtant, Fabrice Tiako, un membre du comité d’organisation, martelait qu’ils ont réservé la salle depuis plusieurs semaines.

4- Les candidates ayant reçu leur attestation de participa

Jeudi, 4 juillet 2013. 8h00, tous les sponsors, sans exception, sont présents à l’entrée de Douala Bercy. Certains étant arrivé une heure plus-tôt. Une grande première dans l’histoire de l’évènementiel à Douala. Seulement, c’est le début d’un calvaire à vivre. Car, Alexandre Ndoumbe de Chococam, Carine Etol des Brasseries, Christian Apollo de Camlait et tout leur équipe, ont été sont interdits d’accès à la salle. Et pour quelle raison ? « Parce qu’on a appris sur place que la salle n’était pas payée. On ne pouvait donc pas faire notre branding comme c’était prévu. Wax Dey n’a pas été cool avec les sponsors de son événement. Puisqu’il s’est amené à presque 12h alors que nous étions là depuis 8h », explique Christian Apollo de Camlait. C’est finalement à 12h30 que « Wax a versé 1.000.000 Fcfa et il restait 100.000 Fcfa qu’il devait finir avant le début de la soirée. Les sponsors ont eu accès dans la salle à 13h mais, ils ne pouvaient plus brander la salle parce que Bercy Holiday show devait commencer. C’est quand ce premier événement est fini que mes gars et moi avons fait son installation », dixit Sylva Ebelle en présentant les souches de payement.

Des cartons de liqueurs saisis

Jusqu’à la fin de la soirée, la totalité de la facture, apprend-on, n’avait pas été réglée. Sylva Ebelle s’est vu obligé de saisir les restes de cartons de liqueurs et autres champagnes étaient mis en vente au cours de la soirée. C’est au terme de plusieurs tractations dans la journée du 5 juillet 2013 que les cartons saisis ont été restitués. Pour les participants, « cette finale a été un fiasco total. Les artistes annoncés comme Krotal, Tony Nobody, Don Tom du Nigeria ne sont pas venus. Il semble que le contrat de beaucoup comme Renisse n’a pas été respecté. Ce qui est honteux pour quelqu’un comme Wax Dey qui est à la base un artiste », déplore, sous anonymat, un animateur. Nous avons essayé en vain de joindre Wax Dey par téléphone pour avoir les raisons concrètes du boycott de ces artistes. Mais hélas ! On espère que les choses s’amélioreront lors de la saison 2.

Frank William BATCHOU