Karef 2012. Le groupe venu de l’Île de la Réunion est la principale attraction. Il donne actuellement un live de qualité en attendant la délibération de leur visa. Malgré tous les papiers administratifs signés.
Les jours se suivent et se ressemblent pour le groupe réunionnais Blacklou. Bloqué pendant soixante-douze (72) heures à l’aéroport de Johannesburg, il a débarqué à Douala ce 20 décembre 2012. Pour prendre part à la deuxième édition du Kamer Raggae Festival (Karef). Laquelle se tient depuis le 18 décembre 2012 au stade Soppo Priso à Douala. Ce jusqu’au 23 du même mois. Seulement, il n’est pas encore arrivé au bout de ses turpitudes. Dès leur descente d’avion (Kenya Airways) à 9 heures 45, les cinq membres du groupe ont été retenus par la police des frontières. Le motif de leur interpellation, selon le Commissaire de police de l’aéroport international de Douala, est l’absence de visa d’entrée au Cameroun. Pourtant, « tous les documents administratifs autorisant l’entrée au pays ont été déjà signés à la Délégation générale à la sureté nationale. Tout est là. Mais, le Commissaire dit attendre la décision de la Dgsn depuis Yaoundé », souligne le promoteur dudit festival, en nous montrant les papiers. Et d’ajouter : « s’ils débarquaient à Yaoundé, ce problème de ne devrait jamais avoir lieu. On attend ».
Malgré toutes les tracasseries subis jusque là, le groupe ne faiblit pas. Par la force de Jah, il garde espoir. Les cinq mousquetaires (Rémy Grondin, Herbaux Stéphane, Flocquet Sébastien, Morel Clément et Rocheland Rémy) ont foi qu’une solution rapide à leur problème sera trouvée d’ici là. Surtout que dans les aéroports du Cameroun, « aucune literie n’est prévue pour des passagers présents dans de telles situations. Et c’est ce qui me gêne un tout petit peu quand je vois des artistes d’un tel calibre, traîner et subir de telles tracasseries », se plaint un agent de l’aéroport.
Comme le veut la culture rasta, il faut garder la foi. Prôner vaille que vaille, le « One love ». Ceci passe très souvent par la musique. Et Rémy Grondin, Herbaux Stéphane, Flocquet Sébastien, Morel Clément et Rocheland Rémy savent si bien le faire. Avec leur guitare et piano, ils ont interprété leurs titres et ceux de Bob Marley. Des curieux sont venus. Ils ont vu, ils ont dansé et sont partis très contents. Certains promettant de venir les découvrir sur la scène du Karef. « Nous sommes certains que les choses vont se débloquer dès ce soir et dés demain matin, ils quitteront ces lieux. Et nous viendront les voir chanter et nous danserions avec eux. Ils chantent merveilleusement bien et ils ont notre soutien », disent-ils en prenant congé des artistes et des membres de l’organisation. Le meilleur est à venir.
Frank William BATCHOU