Dans un vrai mapane, en deux temps trois mouvements, ton « koupi » est sur la table et tu peux anéantir ta famine avec un bon repas. Ce dimanche, mon estomac a pleuré au point de pleurer son propre décès. Récit d’une « débrouillardise alimentaire » dominicale.
Je n’ai jamais eu faim de la sorte dans ma vie. Heuch, Seigneur ! Et voila mon estomac qui joue bien le jeu de cet orchestre. Il gronde tellement qu’on se croirait dans les rues d’Afghanistan avec une série d’échanges de coups de feu. Ce bruit revendicateur a fait décaler d’un siège le monsieur assis à côté de moi dans cette navette qui nous conduit à l’hôtel. Comme on le dit si bien, « ventre affamé n’a point d’oreilles (ni réflexion) mais un sacrée goût ». C’est donc des heures après que j’ai compris ce jeu de changement de siège. Comme chante l’artiste : « Et puis koi ». N’allez pas croire que je n’ai pas mangé durant le vol Douala – Abidjan. Loin de moi cette idée éneotique. N’allez pas aussi croire que je n’ai pas déjeuné dans le restau « tournedos » d’Aladji de mon secteur avec de prendre la route de l’aéroport. Même sans argent, il m’aurait fait le prêt. Je suis (quand même) un des clients fidèles et réguliers de cet espace moins bien aménagé derrière une étoffe de pagne en guise de rideau de protection. En vérité en vérité, je vous le dis et nous sommes encore dimanche, jour de mon arrivée à Abidjan, c’est le plongeon effectué dans cette piscine intellectuelle créée par les photos de la Miss Mapane Côte d’ivoire 2014, Jennifer Yeo, qui m’a donné cette famine (Lire l’article ici).
Après un détour dans la commune de Koumassi, nous débarquons dans la circonscription du Plateau aux environs de 11h40, heure locale. Une heure de plus à Douala. La température qui avoisine les 30°C à l’ombre ne décourage pas mes acolytes et moi. De nouveaux mapaneurs recrutés. Ils sont aussi contaminés par la famine. L’objectif premier à cette heure de la journée : trouver un espace pour manger. L’Attiéké de préférence. C’est un mets traditionnel ivoirien fait à base de manioc qui, paraît-il, doit être le baptême d’entrée de tout visiteur nouvellement arrivé en Côte d’ivoire. A force de me raconter les belles saveurs de ce plat... Cliquez ici pour lire la suite