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L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


Assurances : A qui bénéficie le secteur ?

Publié par Frank William BATCHOU sur 1 Novembre 2010, 19:40pm

Catégories : #Economie

De nombreux cas de sinistres et d’accidents au Cameroun ne sont pas indemnisés. Ceci est dû à l’ignorance et la non-déclaration dans les délais prescrits par l’assuré. Une situation qui profite à la vingtaine de compagnies agrée au Cameroun.

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Théodore M. a été victime d’un accident de circulation le 12 septembre 2010 sur l’axe-lourd Douala – Yaoundé. Il a été victime de plusieurs contorsions et se déplace péniblement avec des béquilles. Depuis son accident, ce commerçant de profession n’a guerre été indemnisé jusqu’ici. Pourtant, avoue-t-il, il est affilié à l’une des vingt-cinq (25) compagnies d’assurance agrées et présentes au Cameroun. Comme lui, Emilienne F. a été victime d’un cambriolage dans son domicile au quartier Ndog-Passi pratiquement à la même période. Son véhicule, assuré, a été emporté par les bandits. A ce jour, ni le véhicule n’a été retrouvé ni une indemnisation ne lui a été versée par son assureur. Des cas du genre ainsi que d’autres sinistres multiformes, on en dénombre des milliers au cours d’une année. Et les plaintes sont devenues monnaie courante. « Ce sont tous des bandits les assureurs. Tous mes proches n’ont jamais reçu un radie d’une compagnie après être victime d’un sinistre. Pourtant nous payons nos assurances constamment. A un moment donné, je me pose la question de savoir pourquoi on verse de l’argent à ses compagnies si en cas de problème, on ne peut pas bénéficier de leur assistance », s’interroge madame Honorine Epé, employé dans une entreprise de la place.

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Dans les deux premiers cas susmentionnés, les victimes ont accusé un énorme retard avant de déclarer leur problème respectif. Selon les deux victimes, leur assureur respectif a été informé le 12 octobre 2010. Hors, les textes stipules qu’en cas d’accident de la circulation ou du vol de son véhicule, le sinistré a respectivement cinq (5) jours et quarante-huit (48) heures à compter de sa date de survenance pour informer par écrit son assureur. Toute chose que nombre d’assurés, bien qu’ayant lu le contrat avant de le signer, ignorent totalement. « On croyait qu’en cas de problème, on peut prendre son temps avant d’informer son assurance. Surtout qu’après un accident parfois, on peut être dans une situation critique pendant plusieurs. On nous a dit qu’un ayant droit peut transmettre l’information à l’assureur. Plus question de patienter après un sinistre », affirme en chœur Monique Mouto et Faustin Tchokonté, participants à la 1ere édition des journées de l’assurance organisée par l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac). Lesquelles se sont déroulées du 28 au 30 octobre 2010 à la maison de parti de Bonanjo à Douala.

Un secteur qui pourrait mieux se porté

« Le secteur de l’assurance pourrait se portait bien parce qu’il y a d’énormes niches à explorer. Il pourrait aussi mieux se porter si on communiquait assez, si on essayait de canaliser certaines pratiques inciviques qu’on déplore. Parce qu’il existe des brebis galeuses partout », reconnait Georges Mandeng Likeng, le secrétaire général de l’Asac. Et de déplorer : « On a contre nous le pouvoir d’achat assez modeste des populations. Je pense que si un jour l’économie se porte bien, cela aurait un impact positif sur le secteur des assureurs ». En attendant un miracle économique devant améliorer la bourse des populations, ce secteur attire énormément. La preuve, en vingt-cinq ans d’existence, on dénombre 25 compagnies d’assurances vie et dommages agrées au Cameroun. Soit 18 compagnies de dommages, 7 compagnies en vie, plus 3 réassureurs. Autant d’acteurs qui ont permis audit secteur de réaliser un chiffre d’affaire de 118 milliards de Fcfa en 2009. Un montant qui a  permis au Cameroun de se classer deuxième derrière la Côte-d’Ivoire dans l’espace conférence internationale des marchés d’assurance (Cima).

                                                                              Frank William BATCHOU

 

 

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