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L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


Dibombari : Bonabenga.com sur le chemin du développement local

Publié par Frank William BATCHOU sur 17 Janvier 2011, 19:22pm

Catégories : #Société

 

A travers les micros entreprises implantées ça et là dans cette localité sis à une vingtaine de kilomètre de la ville de Douala, ce groupe familial s’est donné pour objectif de faire de Dibombari, une localité attractive.

Francis-Lobe.JPG

 

Lundi 10 janvier 2011. Il est un peu plus de 12 heures 30. Le soleil darde ses rayons sur la région du Littoral. La chaleur est étouffante. Notre véhicule traverse le centre « urbain » de la localité de Dibombari en trompe ; laissant derrière lui un nuage épais de poussière. Au bout d’une dizaine de minute, il stationne au quartier Boussedi 1. La première image qui s’ouvre à nous est cette plaque d’annonce : « Benga city bar café resto. Ouvert de lundi à dimanche de 7h à 22h. Petit déjeuner complet. Site web : www.bonabenga.com». Une information qui démontre à suffisance l’implantation et l’investissement progressif de ce jeune groupe très ambition baptisé : Bonabenga.com International. Ici, nous sommes reçus par Francis Lobe et Louise Nathalie Dinna Penda, respectivement directeur et la directrice commerciale locale. Pourquoi Bonabenga.com International ? « Parce que je suis d’abord originaire de ce village Bonabenga. Ensuite, quand on parle du groupe Bonabenga, ça renvoie au nom d’une famille dont tous les membres se retrouvent aujourd’hui en Europe. Je suis le seul et le dernier qui a décidé de rester ici, bien que mon père dispose assez de moyens, pour investir et réaliser des projets », affirme Francis Lobe, le directeur du groupe.

Benga-multimedia.JPG

Selon ce dernier, ce groupe a été crée en 2007. Mais, il a lancé ses activités ont démarré en 2008. Ceci par la création d’un salon de coiffure au nom de Benga relooking : « Au départ, c’était juste pour se coiffer. C’est bien après que nous avons agrandi le salon en commercialisant les produits cosmétiques et en faisant aussi la manucure pédicure. Ce salon permet ainsi aux habitants de Dibombari de ne plus faire des kilomètres de route pour aller se coiffer », explique Louise Nathalie Dinna Penda, la directrice commerciale. S’en est suivi l’implantation de Benga City (Bar-resto), Benga multimédia pour permettre aux populations locales de s’ouvrir au monde entier grâce à internet et aussi en réalisant sur place des photocopies, saisies, scanner, impression, téléchargements de musiques, images, entre autres ; et Benga scooter. « Ce dernier micro projet a été mis en place pour améliorer le déficit des moyens de transport rapides donc connaissaient les habitants du village. Pour ce faire, nous avons acheté quatre motos dont trois pour le transport ordinaire et la dernière comme moto de secours. Elle nous permettait d’aider certaines personnes souffrantes et aussi de ramener à domicile nos clientes de Benga relooking dont la coiffure s’achevait aux heures tardives », ajoute Louise Nathalie Dinna Penda.

Une-vue-du-salon-de-coiffure.JPG

Des difficultés au rendez-vous

Comme dans tout secteur d’activité, les difficultés sont omniprésentes. S’agissant du groupe Bonabenga.com, il a été la victime dès les premiers mois du début de ses activités dans la localité de Dibombari, de sa générosité et de sa confiance vis-à-vis de ses employés sans exceptions. Le recrutement des jeunes de la localité sans formation aucune, a été aussi un frein au développement rapide du jeune groupe. Pour Francis Lobe, « les débuts ont été difficiles parce qu’on a ouvert nos portes à tout le monde. Puisque notre souci était d’aider les jeunes à sortir du chômage et de l’oisiveté. Tout ce qu’on les demandait, c’était d’être gentil avec les clients. Mais les choses n’ont toujours pas été faciles. A cause de la totale confiance, certains sont finalement partis avec les recettes ». Et de poursuivre : « Vous investissez par exemple près d’un demi million et quelqu’un se lève un matin et s’enfuit avec plus de 100.000 Fcfa et un matériel de pratiquement la même somme. Ca nous cause d’énormes soucis parce qu’il faut non seulement racheter ce matériel mais aussi chercher quelqu’un qui devrait bosser à sa place ».

Au regard de toutes ses difficultés, le groupe procède désormais à des recrutements avec à la clé un contrôle de moralité. Cependant, Francis Lobe nous annonce qu’ils ont un manque d’effectifs bien que le salaire proposé soit abordable contrairement aux autres du coin. Et pourquoi ? « Les jeunes d’ici n’aiment pas le travail. Ils passent leurs journées dans les points de vente du vin de palme. Quand il vous voit passer, ils vous demandent 1.000 Fcfa pour acheter à boire. Quand vous leurs demandez de venir travailler, ils sont complexés face aux femmes. Et quand vous amenez quelqu’un d’ailleurs pour effectuer un travail, ils sont fâchés », dixit Francis Lobe. Néanmoins, ce jeune gérant plein d’avenir n’est pas au bout de ses projets. Il annonce dans les tous prochains mois l’agrandissement de son bar-resto, de l’ouverture d’un espace hébergement pour les passants et aussi l’ouverture de Benga design pour la décoration. Un exemple à suivre !

Frank William BATCHOU

A Dibombari

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