Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


Didier Toko : « Le plateau technique du Douala hip-hop festival est amélioré… »

Publié par Frank William BATCHOU sur 23 Décembre 2012, 14:55pm

Catégories : #Interviews

Il est le co-fondateur du Douala hip-hop festival rendu, en cette année 2012, à sa deuxième édition. Dans cet entretien, il revient sur cet événement annuel, les préparatifs, les difficultés ainsi que les raisons de la non-commercialisation du hip-hop camerounais.

Didier-Toko.jpg 

C’est quoi le Douala hip-hop festival ?

Le festival Douala hip-hop est une plateforme d’échanges entre artistes, labels de production hip-hop et tous les créateurs des autres dérivés du hip-hop parce que, le hip-hop est une culture. Et dans cette culture, il y a la musique, la mode, la danse, etc. la plateforme qu’on a crée s’appelle le Douala Hip-hop festival. Et les différents acteurs doivent aussi échanger avec les entreprises partenaires. Le Douala hip-hop festival est rendu cette année à sa deuxième édition.il se tiendra du 27 au 29 décembre 2012 au lieu habituel, le stade Soppo Priso à Douala.

Quelle est la particularité de ce festival par rapport aux autres rencontres hip-hop dénombrées ici et là au Cameroun ?

La particularité de cet événement c’est le hip-hop pour le hip-hop. Nous sommes d’abord à la base, fans de hip-hop, rappeur et ex rappeurs. C’est vrai que parmi nous, il y a des gars qui n’ont pas vraiment fait du rap mais, qui ont beaucoup écouté du rap. Nous ne faisons pas du hip-hop pour des entreprises comme on le fait ailleurs. Nous faisons le hip-hop pour montrer aux gens que c’est un produit comme n’importe lequel. Ça peut se vendre, ça peut se consommer. Le hip-hop est une très grande culture. Aujourd’hui, 90% des jeunes du monde ont vibré et vibrent au rythme du hip-hop. C’est un gros marché, c’est un gros business. Nous essayons de créer ce marché à travers le Douala hip-hop festival. Nous voulons créer des dérivés pour pouvoir le vendre et que les artistes hip-hop, à travers leurs œuvres, puisent se sentir bien. Et que demain, on puise se rendre compte qu’on n’est pas passé à côté de ce qui, dans d’autres pays, rend certains très riche.

A vous entendre, on croirait que ce festival n’est que musique…

Non. Il n’y a pas que la musique. Il y a des ateliers. Au Cameroun, il y a peu d’artistes qui savent comment diriger leur carrière. Les ateliers tourneront donc autour de la gestion de la carrière d’un artiste quittant du studio à la distribution en passant par la diffusion, sur le comment trouver les contacts et participer aux autres festivals de hip-hop dans le monde, des ateliers sur la musique assistée par ordinateur parce qu’il y a des artistes aujourd’hui qui font la musique dans leur chambre. On profitera pour leurs édifier sur cette technique pour une bonne réalisation, on a des ateliers de danse et de peinture aussi parce qu’il y a des gars qui s’essayent à la peinture. On a le street wear market qui est aussi une grosse pierre à l’édification du hip-hop. On est en partenariat avec les organisateurs du festival « I Love Fashion street » qui, après leur festival, viendront installer tout leur matériel pour la suite des expositions.

 

Le hip-hop camerounais que vous promouvez aujourd’hui est-il en régression, en stagnation ou en évolution et pourquoi ?

Je dirai que le hip-hop camerounais a beaucoup évolué au point où, on ne sait plus comment le vendre. Aujourd’hui, on a beaucoup de bons rappeurs, la musique a beaucoup évolué, les vidéos se sont beaucoup améliorées. La seule chose qui manque au hip-hop camerounais, c’est sa commercialisation. Et c’est ce que nous essayons de créer à travers les plateformes comme le Douala hip-hop festival. C'est-à-dire : comment vendre l’artiste hip-hop qui est en vu ?, la musique de l’artiste qui est produit et tout ce qui va avec.

Revenons au Douala hip-hop festival. Comment cette deuxième édition se prépare-t-elle sur le plan technique ? Connait-elle les mêmes difficultés que la plupart des festivals qui se sont déroulés ces derniers temps ?

Je ne sais pas déjà quelles sont les difficultés des autres. Mais, je dirai que ce n’est pas facile. Jusqu’à présent, on est au four et au moulin avec quelques partenaires comme Ach4life, B136, Ismaël Mandi… Vu ce que cette petite équipe a déjà fait pendant toutes ces années, on peut, je crois, améliorer le côté technique de ce festival. On puisera le meilleur dans ce que nous avons déjà eu à faire pour améliorer ce plateau technique.

Avant le début de la deuxième édition. Faisons un bilan de la première organisée l’année dernière à la même période.

Je vais vous dire vrai. La première édition, je l’ai aimé même si on n’a pas eu un bon matos, une bonne sono. Seulement, il y avait quel que chose de… de magique. Quand j’ai vu l’esprit qui a régné sur le site pendant les deux jours, j’ai dit… Waouhh !! C’est magique de voir à quel point, quel qu’en soit la qualité du matériel et de la scène, les gars peuvent te donner un show avec une chaleur extraordinaire. Je comprends que les gars sont en plein dans ce qu’ils font. Tout ce qu’il leurs faut, c’est briller. La chaleur qui y a eu pendant ces deux jours de festival, je prie Dieu que la même chaleur continue cette année. C’est vrai que cette année, on a grandi en logistique. Mais si la même chaleur existe, je vous rassure que Douala hip-hop festival sera chaud.

Merci pour ta disponibilité Didier Toko…      

Merci beaucoup Frank William et bonne continuation. Ce sont les projets comme le tient qui développeront l’industrie culturelle au Cameroun. Et permettez-moi de vous dire une chose, le hip-hop camerounais est encore tout nouveau parce qu’il est fait par les garçons. Quand il sera fait par des Hommes, ça va évoluer parce que ce ne sont pas les garçons qui bâtissent un pays, ce sont les Hommes. Les garçons sont des consommateurs et les Hommes sont des producteurs. Dans le hip-hop camerounais, on a des trentenaires, des quarantenaires, mais, ils continuent à faire des choses comme des garçons. Dès lors qu’ils feront des choses comme des Hommes, ça va sortir de l’ombre.

Interview réalisée par :

Frank William BATCHOU

 

Quelques artistes annoncés au Douala hip-hop festival 2012

Franky P

Boudor

Sissongho Mc

Prosby

Krotal

Siné

Kastra

Jovi

Ayriq Akam

Duc-Z

Killamel

Métissage

Terror

Bonzini

Abiko

Izmo

Dark Light

Franko

The 4

OBD Style

Tizeu No Name Crew

Binome

Lord Eriko

Caméléon

Juddah

Magasco

Renise

Askia

Kay

VBH

Kolonel Perfekt

Lady B

Nikdel

Digital

Big B-zy

Mel cube

Les clés son of God

Speedo

Roggy Stentor

Hobskur

 

 

  Hosted by : Titto ; Mr DJ Sunshine 1er ; Emdi DJ ; Zibi DJ ; Bouba DJ

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Articles récents