La deuxième édition du festival de tee-shirt a ouvert ses portes ce 20 décembre 2012 à Douala. En dépit des difficultés, plusieurs designers ont répondu à l’appel.
Les tee-shirts sont à l’honneur. C’est à l’occasion de la deuxième édition du festival « I Love fashion street ». Lequel se tient depuis le 20 décembre 201s2. Cette foi au Café hip-hop sis en face de la Boulangerie Meno au rond point Deïdo et non à la salle des fêtes d’Akwa comme préalablement annoncé. Pourquoi ce changement à la veille de l’événement ? « J’ai fait autant de demandes comme tout organisateur d’événement est sensé faire. Elles ont été reçues et confirmées même. On n’attendait plus que le mot qui certifiait notre installation à la salle des fêtes. C’est la veille du début, 16h précisément, qu’on vient nous dire que ce n’est plus possible. Que nous ne pouvons pas avoir une suite à notre demande parce que les administrateurs sont déjà en congé. En ayant prévu un plan un plan, nous nous sommes déportés au Café hip-hop qui était le site des répétitions. Malgré toutes les difficultés, I Love fashion street se tient », explique Alexandre Kwedi, promoteur de ce festival.
Ce changement de site a néanmoins eu un impact sur l’événement. Car, poursuit-il, « il fallait revoir un certain nombre de choses. Certains artistes musiciens et designers que nous attendions ont désisté à cause de ça. Malgré tout, le café fait son plein chaque soir et on s’en réjouit ». Cette année, seuls seize (16) designers sur les vingt-cinq (25) attendus ont répondu à l’appel. On peut énumérer entre autres : Anofel wear de Yaoundé, Couleurs D’Afrique (C’AF), Daniel P 3,14, Eyayé, Infinity, Bizon concept, Tchombe, Muna Mboka de pheno et Raswar. Les raisons de la présence de ces jeunes designers à ce festival, varient les uns des autres. Le festival I Love fashion street, acte 2, permet de « me faire connaitre et connaître ce que nous designer de Bonabéri savons faire. Surtout que le lieu, Deïdo, est bien choisi. C’est un carrefour où tout le monde y passe et il pourra voir notre travail », mentionne Bizon concept. Pour Aymar de Anofel, « c’est la prospection que nous sommes entrain de faire dans la ville de Douala qui est la capitale économique du pays. Nous voulons conquérir un nouveau marché, d’une nouvelle clientèle. On peut gagner en popularité à partir de ce festival. C’est aussi une façon pour nous de soutenir les organisateurs ».
Depuis pratiquement trois ans, la mode street wear prend des ailes. Parce que de plus en plus populaire. Mais tournée vers les jeunes qui s’identifient aux artistes. « Il est difficile de voir un monsieur dans une Prado avec un tee-shirt designé au Cameroun. Parce qu’il se dit que c’est pour les jeunes. Pourtant tout le monde devrait s’habiller ainsi », pense Bizon concept. Aymar de poursuivre : « Les camerounais n’aiment pas consommer ce qui est fait dans leur pays. Nous voulons montrer qu’ici, nous pouvons faire des tee-shirts pareils comme aux Etats-Unis autres pays occidentaux. Mais, on a un problème de moyens financiers pour produire en grande quantité comme eux. C’est ça qui nous met un peut les bâtons dans les roues ». Juste une question de confiance et de foi en l’avenir. Le bon travail aussi. Le reste suivra.
Frank William BATCHOU