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L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


La couverture du risque maladie demeure très faible au Cameroun

Publié par Frank William BATCHOU sur 1 Décembre 2011, 14:57pm

Catégories : #Société

Révélation faite dans une déclaration de la plateforme des Organisations de la Société Civile sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels au Cameroun (Plateforme Desc-Cam) en faveur du droit au logement pour tous.

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Très faible. Cette mention peut être attribuée au Cameroun en matière de couverture sanitaire. Ce constat se dégage du rapport de la Plateforme des Organisations de la Société Civile sur les Droits Economiques, Sociaux et Culturels au Cameroun (PLATEFORME DESC-CAM) en faveur du droit au logement pour tous, produit lors de la 47e session du comité Desc tenu à Genève en Suisse. Ce réseau national a été crée en 2009 et basé au Cameroun. Dans cette déclaration de Mme Sume Eyoh, conférencière, il ressort que le Cameroun a des moyens d’assurer une meilleure couverture sanitaire et un meilleur accès aux soins de santé à ses citoyens. Cependant, les femmes continuent de mourir en donnant naissance (1000 femmes sur 100 milles naissances vivantes en 2006 contre 669 en 2004). Ce malgré les efforts consentis, il faut le reconnaître, par les responsables en charge de la santé au Cameroun. Dans cette même tendance, la mortalité infantile est en net progression. La preuve, en 2006, on a enregistré 87 décès sur milles enfants. Tandis qu’en 2009, le nombre a franchi la barre de 95 enfants décédés. L’espérance de vie, quant à elle, ne s’est pas améliorée.

En ce qui concerne la couverture du risque de maladie ou protection sociale, Mme Sume Eyoh soutient qu’elle est très faible. Malgré l’adoption d’une stratégie nationale pour la promotion de la mutuelle de santé, seul 2% de la population est couverte par un système d’assurance maladie. Catastrophe ! On comprend de ce fait que ni les mesures prévues ni la loi sur la mutualité en santé proposée par les promoteurs depuis 2008 ne sont adoptées jusqu’ici. Selon elle, « Entre 2008 et 2010, les lignes de crédits destinées au financement de la demande des soins dans le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D Santé), qui auraient aidées à prendre en charge les soins de santé des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans, n’ont pas été mobilisées. Le budget consacré à la santé demeure en deçà du seuil des 15% fixé par la déclaration d’Abudja ».

Deux interrogations se dégagent de cette interventions : Quelles sont les mesures prises jusque là par les pouvoirs publiques pour stimuler la demande de soins (à travers la mutualisation du risque maladie) en particulier au bénéfice des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans ? Le gouvernement peut-il nous expliquer les difficultés qui ont empêché la mobilisation de la ligne budgétaire du premier C2D Santé dédiée au soutien à la demande des soins ? En attendant d’éventuels réponses via les réalisations, Sume Eyoh recommande la mise « en œuvre une stratégie nationale de promotion et de développement des mutuelles de santé adoptée en 2006 pour soutenir la demande de soins de santé en priorité pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans et accélérer l’adoption du code de la mutualité afin créer un environnement propice au développement des systèmes de micro-assurance santé ; et d’allouer au moins 15 % du budget annuel à l’amélioration du secteur de la Santé, conformément aux engagements pris par les chefs d’Etat et de gouvernement au sommet de 2001 à Abuja au Nigeria ». Un rêve ( ?).

Frank William BATCHOU

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