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L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


Portrait de quelques togolaises lors de la célébration du cinquantenaire du Togo à Douala

Publié par Franky Willy sur 3 Mai 2010, 23:35pm

Catégories : #Portraits

Olympio Nicole Marie-Madeleine

La togolaise gagne sa vie dans la médecine chinoise

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« Une occasion comme celle-ci nous permet de ressentir la chaleur africaine. Et d’échanger avec des amis de d’autres pays qui viennent nous rendre visite ici ». Ainsi s’exprime toute contente Olympio Nicole Marie-Madeleine. Cette Togolaise née au Cameroun il y a un peu plus de 40 ans. Elle est à la foire expo/vente sur invitation de cette représentation diplomatique. Cette expo/vente est organisée à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Togo au Consulat du Togo sis à Douala. Dans son stand, elle propose à sa clientèle des pommades, des pâtes dentifrices (produits chinois faits à base des plantes naturelles), des séances de massage grâce à un vibromasseur et aussi des bilans de santé, entre autres. S’agissant par exemple « des bilans de santé que nous faisons chez nous, ils ne vont nullement pas en contradiction avec celui des hôpitaux modernes. Les deux sont complémentaires », clame-t-elle en contrôlant une cliente présente sur le vibromasseur placé près d’elle.

C’est en 2008 qu’elle rentre véritablement dans la médecine chinoise. Elle ouvre alors un centre de santé spécialisé dans le massage par système réflexologique à Douala, sa ville de résidence. Olympio Nicole Marie-Madeleine révèle que son intérêt pour cette médecine est dû au fait qu’elle aimait faire de la villégiature dans la nature. Pour elle, ce contact permanent lui permettait de respirer un air pur. Et aussi parce que la nature est un médicament en soi. « La nature est quelque chose de beau. Et si je peux me soigner à l’aide des plantes venant de la nature, je pense que c’est meilleur », se félicite-t-elle. Parmi les différents produits mis à la disposition du grand public, il y a aussi des chemises, chemisettes et des robes pagnes confectionnées en afritude. Pour elle, la vente de ses vêtements est une façon de promouvoir la culture de l’Afrique de l’Ouest en général et du Togo en particulier ; son pays d’origine où, dit-elle, elle s’y rend une fois l’an. 

 

Mme Tomety Koffi Esther

Décoratrice, coiffeuse, couturière… elle passe pour être une maîtresse de ces arts

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C’est avec un grand sourire que Mme Tomety Koffi Esther vous accueille dans son stand au Consulat du Togo à Douala. Camerounaise et épouse de l’ex Consul, aujourd’hui décédé, du Togo au Cameroun, elle propose à sa clientèle, des tee-shirts, des châles portant les couleurs nationales du Togo et l’insigne de l’équipe nationale du Togo. Tout à côté, Mme Tomety Koffi Esther vend aussi des vêtements (de soirée, de mariage…) importés pour femmes. La particularité de ces tenues, ce sont les finitions faites par cette dernière avec des perles. Afin de lui donner une valeur plus admirative. « Je crée donc des modèles », informe-t-elle. Cette dame conçoit aussi des bijoux à partir des coquillages qui « viennent tous du Togo. J’y vais très souvent pour les acheter. Quand je ne peux pas voyager, ils me sont expédiés par les enfants ». Son amour pour les perles, dit-elle, est né il y a très longtemps au Cameroun. Mme Tomety Koffi Esther a approfondi ce talent aux Etats-Unis. Tout simplement en suivant des émissions spécialisées sur le travail des perles diffusées dans des chaînes de télévisions américaines. Car, « si quelqu’un arrive aux Etats-Unis et est intelligent, il peut se former dans un métier sans s’inscrire dans un centre de formation. Seulement en visionnant des émissions spécialisées à la télévision », confie-t-elle.

La « maman de tout le monde », comme l’appelle la plupart des compatriotes de son défunt mari, s’est aussi formée dans plusieurs autres métiers : la coiffure, la confection des boubous brodés et la décoration. Ces formations se sont faites au Togo où, elle est sortie chaque fois nantie d’un diplôme de fin de formation. A 62 ans révolus, elle dit toujours apprendre. Parce que, ajoute-t-elle, « j’ai soif de connaître de nouvelles techniques de mes métiers et des autres ». Elle ne songe pas encore à la création d’un centre pour la formation des jeunes. Cependant, elle profite de chaque occasion qui lui est offerte pour apprendre quelque bribe de ces différents métiers à ses nièces, à ses enfants et toute autre personne. Elle se réjouit déjà des résultats : « La salle dans laquelle nous exposons aujourd’hui a été décorée par le consul (son fils) et son adjoint. Ces deux là me représentent où besoin se pose et je suis très fière ». A l’occasion de la célébration des cinquantenaires du Togo, elle pense que l’Afrique est pleine évolution même si beaucoup reste à faire. A la jeunesse, elle conseille de conjurer leur effort pour aboutir à la réussite. Puisque « la voie du succès passe par leur effort », conclut-elle.

 

Audy M.

La panafricaine navigue entre l’artisanat et la musique

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Si la sympathie était une chefferie, les togolais en serait des chefs. Et Audy M. serait une reine. Cette dernière se montre accueillante, courtoise et disposée à répondre à toutes les questions sur les marchandises qu’elle commercialise depuis le 24 avril 2010 au Consulat du Togo à Douala. Ce sont des tenues de femmes venues de l’Afrique de l’Ouest, des Cd originaux, des statuettes, des petites calebasses pour décor, des colis et autres parures africaines. Tous ces objets d’arts sont fabriqués par Audy M. [elle garde son patronyme secret, Ndlr]. Elle s’est investie dans l’artisanat depuis près de quinze (15) ans. Malgré de nombreux breaks observés durant ce parcours, elle y revient par amour à cette activité qu’elle qualifie personnellement de passion. Pourquoi un tel intérêt pour l’artisanat ? « Je dois d’abord dire que je me suis lancée dans l’artisanat parce que je porte en moi ce génie dont portent les sculpteurs africains. C’est aussi une façon pour moi de représenter mon africanité, mon panafricanisme », confie Audy M. Les parures des bijoux, des vêtements et des toiles qu’elle vend sont des pierres venant du Ghana et de l’or baholé venant de la Côte d’ivoire.

Audy M. est né au Cameroun et originaire du Togo. En plus d’être artisane, elle est aussi artiste musicienne depuis dix-neuf (19 ans). A son actif, un album baptisé « Nioso ». Cet album de six titres enregistré à Ouagadougou est arrivé dans les bacs à musique camerounais récemment. Artiste pluridimensionnel, elle fait de la world music en français, en Ewé, une des langues nationales du Togo et aussi du makossa chanté en douala. « Ce n’est que normal. Je chante avec cette langue parce que c’est la langue de l’un de mes géniteurs », précise Audy M. Cette dernière a également assuré la production de son album et ceux des artistes Stéphanie musica, Yerima Tindjing et Emoro dont le nouveau single arrive bientôt dans les bacs. Une marche vers la réussite qui est loin de prendre fin.

 

Compilé par :

Frank William BATCHOU

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