Cimaf : Les travaux enclenchés sur le site de l’usine

Engins et ouvriers s’activent sur le terrain. Cette future cimenterie produira 500.000 tonnes de ciments par an.

 

Tel un nouveau né qui fait ses premiers pas. Ciments de l’Afrique (Cimaf) – Cameroun posent ses fondations. Lentement mais solidement. Pour le confirmer, un détour sur son site sis à la zone industrielle de Douala s’impose. Jeudi 16 août 2012. Il est un peu plus de 12 heures. Une plaque nous rassure que nous sommes bel et bien au bon endroit. Un bal de va-et-vient des camions chargés de la latérite se déroule ici. Soulevant de la poussière au passage. Un signal fort annonçant l’effectivité des travaux dans le coin. Une sixaine de curieux postée à l’entrée principale du site de la prochaine usine. Leur discussion porte sur l’activité intense de ces camions. « Mon frère, c’est l’argent que ça produit comme ça. Tu es propriétaire de deux camions seulement, tu es bien », insiste l’un. L’autre de lui dire : « A cette allure, les camions ci risquent tomber en panne avant l’heure. Ils travaillent beaucoup. Chacun a déjà fait minimum dix tours depuis le matin. Je paris qu’ils ne tournaient pas comme ça avant ».

A un jet de pierre, un guichet où s’identifie tous les camionneurs après chaque décharge. Sur le champ, une fiche est remise au conducteur. Après renseignement, la gestion est faite par la société MAG. Non loin de là, une dameuse aplanit la terre. Plus loin, une peleuse est en activité. Elle creuse progressivement en direction de l’océan. L’intention étant de racler, « niveler toute la zone et arranger les abords du fleuve comme les bateaux pourront y accoster afin de livrer la matière première ou les infrastructures. Il peut même creuser une fois le sable sortant du Wouri pour utiliser lors de la construction des bâtiments de cette cimenterie », nous renseigne agent en chasuble juste avant de fuir la pluie. Une averse qui n’a pas interrompu le travail des engins. Encore moins des charpentiers qui tôlent un bâtiment juste à côté. Alors que le reporter s’efforce à faire quelques photos, il est hélé par un agent de la structure. « Il est interdit de faire les photos ici. Vous devez être un bandit ou un espion. Si tu essaies, je casse tes appareils », vocifère-t-il. Mais trop tard. A voir le niveau des travaux, on se demande si le premier sac de ciment sortira effectivement de cette structure à la fin de l’année 2012.

500.000 tonnes par an

La réalisation de ce projet, Cimaf - Cameroun, est estimée à 20 milliards Fcfa. La cimenterie marocaine annonce une capacité de 500 mille tonnes par an, extensible à un million de tonnes. Elle générera par la même occasion, quelques milles emplois. Et permettra ainsi, non seulement de légèrement diminuer ce flux de chômeurs camerounais, mais aussi de combler ce déficit dû à la forte demande en ciment au Cameroun. Notre pays est le troisième en Afrique à abriter une succursale de Ciments de l’Afrique crée en 2011 ; après la Côte d’ivoire et la Guinée Conakry. Son ambition étant d’être un opérateur reconnu dans un secteur stratégique pour le développement de l’Afrique, un acteur professionnel et compétitif contribuant à la diversification de l’offre et au renforcement du tissu industriel continental.

Frank William BATCHOU

Comments

[Gémilou Gem]

 trés belle initiative