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L'univers de Frank William Batchou

L'univers de Frank William Batchou

Nous vous présentons dans ce blog toute l'actualité sur le Cameroun. Et une ouverture sur le monde... Merci pour vos commentaires et surtout vos critiques constructives


L’origine de certaines danses culturelles à Bamendjinda

Publié par Franky Willy sur 1 Avril 2010, 12:21pm

Catégories : #Découvertes

 

 tambour-de-fete.JPG

 

1-    Le Mabieu : une danse pour comprendre le passé esclavagiste

Tant qu’il existe la musique, il existe la danse. A Bamendjinda, la danse Mabieu en est une illustration. Elle a trait à l’esclavage comme les negro-spirituals, le jazz, les chansons antillaises, la samba brésilienne… elle donne l’occasion à la génération présente de comprendre le passé. Elle est souvent dansée avec des accoutrements comparables à ceux des fous ou des personnes atypiques. Elle est dansée dans presque tous les villages de l’Ouest où a eu lieu l’esclavage ou la traite négrière. Seules les femmes allogènes c'est-à-dire celles qui ont quitté leur village d’origine pour aller se marier ailleurs font partir de cette danse. Venant d’un autre village pour des raisons conjugales, elles sont considérées comme vendues, donc esclaves. Elles sont d’ailleurs à cette occasion, l’autorisation de braver tous les interdits du village. Cette danse s’exécute à l’occasion des funérailles ou des deuils des grandes personnalités : chefs ou notables.

 

2-    La danse Tching ou le trophée de la tontine bamiléké

danse-traditionnelle.JPG

La traduction littérale du Tching est la danse des trophées et des origines de la tontine bamiléké. Autrefois, la chefferie, le village ou le groupement d’aujourd’hui était considéré comme les zones d’influences de chasse. La chasse, la cueillette sans  oublier la conquête des territoires était la préoccupation majeure des chasseurs de renom. Ces derniers regroupaient autour d’eux un nombre important d’hommes. Ces chasseurs de renom étaient les premiers chefs de village. Ils donnaient aux hommes des forces magiques leur permettant d’affronter le gibier. Une fois les gibiers apportés par les différents groupes, ils les partageaient selon la sagesse du chef. Par exemple, si les groupes A et B avaient plus de gibiers que le groupe C, il prélevait un peu de gibier aux groupes A et B pour remplir le panier du groupe C. C’est là le début de la tontine chez les bamiléké. Les peaux de panthères, les cornes, les dents devaient être soigneusement gardées pour la fête des trophées. Une fois annoncée, les populations devaient se rendre sur la place publique du village applaudir et louer les grands chasseurs. Ces membres de groupes de chasse sortaient alors en public, avec un tel qui porte la trompe de l’éléphant qu’il a réussi à tuer, un autre des éléments de panthère, de crocodile… Les années sont passées. Les queues de chevaux ont finalement remplacé les queues d’éléphants devenues rares. Lors de leur passage, les femmes et les enfants leurs adressent des youyous. Ce défilé est devenu la danse des trophées comme le Tching à Bamendjinda, le Tso et le Nzeng dans d’autres villages de l’Ouest.

Frank William BATCHOU

A Bamendjinda

Source : « Musée de l’esclavage Bamendjinda)

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