La Mètche : Plus qu'un site touristique, un lieu de sacrifice et de recueillement

La Mètche

Une chute de sacrifice et de recueillement

Les informations recueillies sur ce site révèlent que ceux qui se rebellaient contre les colons étaient balancés dans le vide par avion.

 

Il est 16 heures ce 18 mars 2010. L’équipe de l’Association de la presse pour le tourisme responsable (Aptour) arrive sur le site où coule le fleuve Mèthe, dans le département de la Mifi, avec Bafoussam comme chef lieu. Il faut emprunter un escalier pour se rendre à la chute. Chose faite par le groupe. A une dizaine de mètre de la chute, difficile d’avancer. Tant le débit d’eau qui tombe, produit une intense vapeur d’eau. La chute de la Mètche est estimée à 25 mètres de hauteur et 10 mètres de large. Une chose attire l’attention de tout visiteur qui arrive sur le site : de l’huile de palme, du sel et des jujubes sont versés par endroit au sol. Selon les guides touristiques, ces produits sont versés par des personnes qui viennent soit pour se faire traiter par un tradi-praticien soit pour se recueillir.

Ces pratiques, surtout celle du recueillement, sont devenues quotidiennes. Car, nombreux sont ceux là dont les aïeux ont trouvé la mort ici. Selon nos guides, cette chute était un lieu pour faire périr les rebelles à l’époque coloniale. Car, toutes les autorités locales (les indigènes comme on les appelait à l’époque) qui se dressaient contre les actions et le traitement infligé aux nationaux par les colons étaient, du haut de l’hélicoptère, balancés dans cette chute. Une activité criminelle qui a duré des années entières. Il se raconte ici qu’un jour que cette activité s’est achevée au cours des premières années de l’indépendance du Cameroun à la suite de la mort d’un colon qui, lui aussi, est tombé dans le vide. « Ils étaient venus comme à l’accoutumé jeter un rebelle. Lorsqu’on l’a balancé dans le vide, il s’est accroché sur le commandant blanc qui était à bord de l’hélicoptère. Les deux sont descendus », raconte Augustin Roger Momokana, notre guide de circonstance.

A voir le débit d’eau et les roches qui se dressent ici, on peut unanimement comprendre qu’il n’y a eu aucun survivant de toutes ses personnes jetées ici. Depuis les années 1960, le site est visité au quotidien par les locaux et étrangers. Cependant, aucun corps n’a été repêché. C’est donc une occasion pour les archéologues camerounais ou étrangers de venir faire des fouilles. Afin de ressusciter un pan de notre histoire. Car, plusieurs squelettes peuvent encore être dissimulés entre les rochers.

Frank William BATCHOU

Au pied de la Mèche dans la Mifi

Comments

[Karys Binong]

G visité c chuttes lanné derniere
effectivement yavai du sel de lhuile de palme versé de partout vraimen bizar et pourtan le site es simpas

[clerget]

bonjour


je viens de lire votre article sur la METCHE et ayant vécu à BAFOUSSAM à cette époque là en 1959 , je peux vous assurer qu'il n'y avait pas d'hélicoptère ni d'avion à la disposition des forces
franco-camerounaises .


les éxecutions de maquisards de l'UPC ont bien eu lieu , et se sont arrêtées lorsque un "simple" gendarme français et non un commandant est tombé dans la rivière en furie ( en amont des
chutes ) avec sa victime .


voila  la vérité .le transport vers la METCHE se faisait tout simplement en camion .


tout le reste n'est qu'affabulation .


cordialement