Ils doivent revoir leurs feuilles de travail et de timing s’ils désirent garder le maximum de personnes lors de leur différent événement.
Le mot d'ordre chez les anglo-saxons est "times is money". Ceux qui ont déjà fait un tour au Nigéria, comprennent pourquoi, les habitants sont toujours pressés dans les rues d'Abuja, de Kadura ou de Kano. Comme pour dire qu'une minute de perdu entraîne des pertes énormes. Cette notion de ponctualité demeure un mythe dans la société camerounaise. Dans la grande famille culturelle, le démon est tellement encré dans les habitudes et les chaires que, ni un fût d'eau bénite du pape Benoît XVI ni une horde de chapelets et de prières de la confrérie chrétienne et musulmane, ne pourra l'éradiquer aussi facilement. Lorsqu'on vous annonce, tambour battant aujourd'hui, la tenue d'un événement culturel à 16 heures par exemple, le public est très sceptique sur l'heure. A qui la faute ? A ce public ? Que non ! Plutôt aux organisateurs. Ces derniers traînent toujours la patte dans l'organisation, très souvent portée par un seul individu, au point de courir après le temps et d'accuser, parfois, jusqu'à trois heures de retard sur l'heure préalablement annoncée. Les récents cas sont ceux enregistrés lors du street-love and Fashion le 14 février, le mini festival Urban show tenu le 5 février 2012, les concerts du Sexion d'assaut et de La Fouine respectivement à la maison de parti de Bonanjo et au stade Mbappe Lépé à Akwa. Du coup, le public, arrivé à l'heure pile et assis à même le sol ou même les sièges à eux offerts, est obligé de s'empiffrer des va-et-vient désordonnés de l'équipe organisatrice. Une situation très courante lors des concerts. Suivez mon regard.
Si la politesse et l'humilité, dit-on, est la marque première des grands Hommes, la notion et le respect de l'heure devraient et doivent même être le code rousseau des événementiels. Mesdames et messieurs les événementiels, permettez moi de vous rappeler cette chanson que nous scandons sur les bancs du lycée "l'heure c'est l'heure et après l'heure ce n'est plus l'heure". Pour ne pas être la victime de ces propos rapportés, il faut être ponctuel. C'est aussi par là que passera l'émergence et la promotion de "La nos cultures Cameroun". A bientôt !
Frank William BATCHOU